L’alcool, l’un des principaux facteurs d’accident
18% des conducteurs impliqués dans les accidents mortels de la route en France ont un taux d’alcool supérieur à 0,5 g/l.
Lors des nuits de week-ends et les jours fériés, l’alcool est présent dans 63% des accidents mortels, soit près de 2 sur 3.
Les jeunes adultes de 18 à 24 ans ne sont pas les seuls concernés. Ils représentent 1/4 des conducteurs alcoolisés dans les accidents mortels. Mais le reste de la population active, entre 25 et 64 ans, représente aussi une part importante (les 2/3) des conducteurs alcoolisés lors d’accidents mortels.
Pourquoi l’alcool est incompatible avec la conduite
L’alcool a un effet désinhibiteur et euphorisant qui modifie la perception des risques (vitesse, distance, conditions pour dépasser…)
Il provoque :
- Une mauvaise coordination des gestes
- Un allongement du temps de réaction
- Le trouble de la vision
Il favorise également :
- L’agressivité
- La somnolence
D’autres mélanges dangereux pour la conduite : cannabis, médicaments
Les effets néfastes pour la conduite de l’alcool peuvent être aggravés par certains médicaments, notamment les tranquillisants.
Ce que dit le Code de la route
- À partir de 0,2 g/l dans le sang (ou 0,1 mg/l dans l’air expiré) : la conduite est interdite pour deux catégories d’usagers : les conducteurs novices en permis probatoire et les conducteurs de véhicules de transport en commun.
- À partir de 0,5 g/l dans le sang (ou 0,25 mg/l dans l’air expiré) : la conduite est interdite pour tous les autres conducteurs.
Conduire sous l’emprise d’un état alcoolique est lourdement sanctionné :
- Entre 0,2 g/l et 0,8 g/l dans le sang (soit entre 0,1 mg/l et 0,4 mg/l dans l’air expiré) pour les conducteurs en permis probatoire ou de transport en commun : l’infraction est une contravention, sanctionnée par une amende de 135 €, un retrait de 6 points et une suspension du permis pendant 3 ans maximum.
- Entre 0,5 g/l et 0,8 g/l (soit entre 0,25 mg/l et 0,4 mg/ dans l’air expiré) pour les conducteurs ni novices ni de transport en commun : l’infraction est une contravention, sanctionnée par une amende de 135 €, un retrait de 6 points et une suspension du permis pendant 3 ans maximum.
- À partir de 0,8 g/l dans le sang (ou 0,4 mg/l air expiré) : l’infraction devient un délit (tribunal correctionnel), sanctionné par un retrait de 6 points, une amende jusqu’à 4 500 €, 2 ans de prison, une suspension voire une annulation du permis de conduire, un stage de sensibilisation à la sécurité routière (aux frais de l’infractionniste) et un éthylotest anti-démarrage dans le véhicule.
- À partir de 0,8 g/l dans le sang (ou 0,4 mg/l air expiré) : l’infraction devient un délit (tribunal correctionnel), sanctionné par un retrait de 6 points, une amende jusqu’à 4 500 €, 2 ans de prison, une suspension voire une annulation du permis de conduire, un stage de sensibilisation à la sécurité routière (aux frais de l’infractionniste) et un éthylotest anti-démarrage dans le véhicule.
- Le refus de se soumettre au dépistage du taux d’alcoolémie est aussi un délit, sanctionné comme une alcoolémie supérieure à 0,8 g/l dans le sang.
- En cas de récidive : retrait de 6 points, amende jusqu’à 9 000 €, immobilisation du véhicule, suspension voire annulation du permis pendant 3 ans au maximum, 2 ans de prison, stage de sensibilisation à la sécurité routière (aux frais de l’infractionniste).
Enfin, un conducteur en alcoolémie positive et impliqué dans un accident peut se voir limiter, voire exclure de son droit à indemnité. Le montant de sa cotisation assurance majorée, voire son assurance résiliée.
Source : Association Prévention Routière ©